Fondation Pistoletto Cittadellarte

Fondation Pistoletto Cittadellarte


© Eberhard Grossgast

L’artiste Michelangelo Pistoletto crée à la fin des années 90 à Biella, au Nord ouest de Milan, une Université des idées, fabrique d’art :

 j’ai réfléchi à un art qui puisse s’engager dans d’autres domaines de la vie, de la nourriture à la production en passant par l’écologie et le politique, raconte-t-il.

Votre manifeste Le Troisième paradis vient d’être traduit en français chez Actes Sud. Il est basé sur la définition de trois types de paradis.
Le premier est le «paradis naturel», dans lequel l’homme est totalement intégré.
Le second est le «paradis artificiel», que l’homme a créé en sortant de la nature: «Cela représente une grande conquête mais en même temps cela génère des conflits entre artifices et nature».
Le troisième paradis est la recherche d’une convergence entre nature et artifices, pour passer à un nouveau stade de civilisation. L’art, quel rôle joue-t-il dans ce troisième paradis?

Extrait d’un interview de Michelangelo Pistoletto 
« L’art devient un moteur, une instigation à penser et à agir. L’artiste est capable d’inventer, d’imaginer mais aussi de réaliser des œuvres. Il ne s’arrête jamais à la pensée et arrive toujours à la concrétisation de ses idées. L’artiste imagine un monde qui se proportionne autrement qu’ailleurs. A la Renaissance, on a mis l’homme au centre du monde, en considérant ses proportions comme reliées à l’univers. Aujourd’hui, pour moi, remettre la personne au centre de toutes les problématiques est le devoir même de l’art.»

Plus d’infos (site en anglais et italien)