Les 3 métiers du chorégraphe – Suite

Les 3 métiers du chorégraphe – Suite


© Juha Lakaniemi

Dans un souci de clarté et parce que les chorégraphes peuvent être auteur et/ou directeur d’artistes et/ou interprète, le syndicat Chorégraphes Associés clarifie et identifie les 3 facettes du métier de chorégraphe.

Nous avons déjà écrit à ce sujet (article consultable ici) et déterminé que l’écriture, la direction des répétitions et l’interprétation sont les 3 champs d’action du chorégraphe. Selon la production et le cadre de la création, le métier du chorégraphe peut prendre plusieurs formes, plusieurs statuts et plusieurs rémunérations.

Nous allons plus loin et proposons une grille de rémunération concernant ces 3 aspects de notre métier.


1/ Le chorégraphe – auteur

Il écrit et utilise pour cela tous les supports possibles au 21è siècle (partition, vidéos, logiciel, texte…). L’écriture peut se faire avant ou pendant les répétitions (parfois pendant les représentations). L’auteur est concepteur/créateur d’une chorégraphie; il est rémunéré en droits d’auteur et parfois quand l’écriture se fait en même temps que les répétitions, il peut être salarié par la production.

Il est difficile d’évaluer le coût de l’écriture chorégraphique car beaucoup de données personnelles entrent en ligne de compte dans la conception mais afin de donner un cadre parfois nécessaire dans certaines productions, Chorégraphes Associés a choisi de considérer le temps comme la base de ce coût. La journée de travail du chorégraphe-auteur est estimée à un minimum de 200€ brut.

2/ Le chorégraphe – encadrant des artistes

Souvent, il dirige le travail d’une équipe artistique mais Il n’est pas forcément l’auteur de la pièce. À contrario, il arrive que l’écriture et les répétitions se trament de façon simultanée. Pour cette fonction le chorégraphe est cadre, car il intègre l’équipe dirigeante et assume les responsabilités dues à sa charge. Le chorégraphe salarié a un lien de subordination avec celui qui l’emploie. Il peut lui-même diriger des danseurs et est de fait, assujetti à des horaires de travail. Pour cela, le chorégraphe travaille (avec un répétiteur ou non) un certain nombre de jours, selon la production et la durée de la chorégraphie.

Le syndicat Chorégraphes Associés opte pour un salaire de cadre débutant à un minimum de 150€ bruts/ jour.

3/ Le chorégraphe – interprète

C’est le cas le plus simple et le plus complexe à la fois. Puisque l’auteur crée son propre rôle, il faut bien, dans cette situation aussi, distinguer en amont de la production le temps relatif à l’écriture, celui de la répétition et celui du jeu. Il lui arrive aussi d’être interprète dans des créations partagées (films, vidéos, comédies musicales…)

Il existe une grille de salaires pour l’artiste chorégraphique qui varie selon la convention collective utilisée par l’employeur.

Il convient que le salaire minimum du chorégraphe-danseur soit majoré de 20%, car avant et après la représentation, c’est encore le chorégraphe (et pas le danseur) qui procède à des ajustements sur l’éclairage, le décor ou le costume…


 Conclusion

Ces 3 métiers du chorégraphe sont donc distincts, bien que la plupart du temps le passage de l’un à l’autre se fasse sur une même création.

Afin que chaque chorégraphe trouve son cadre de travail et sa juste rémunération, le syndicat Chorégraphes Associés affirme auprès des organisations professionnelles et des institutions, son attachement à cette diversité des métiers de l’art chorégraphique.

Le syndicat Chorégraphes Associés demande à tous les chorégraphes de déclarer leur activité autant que faire se peut dans chaque catégorie d’emploi. Il souligne la diversité de nos champs d’actions et demandent à ce qu’ils apparaissent, y compris sur une même création, notamment dans les budgets prévisionnels.

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