28 mai 2022 / Séminaire et journée de réflexion du syndicat

28 mai 2022 / Séminaire et journée de réflexion du syndicat


Studio Philippe Genty à Paris

Le Conseil d’Administration a organisé une journée conviviale de réflexion pour échanger et construire sur le futur du syndicat. Vous, adhérent.e.s, vous y aviez été convié.e.s. Une dizaine d’entre vous ont répondu présent.e.s.

Cette expérience a été riche et porteuse.
Veuillez trouver ci-dessous le fruit de ce travail que nous partageons avec vous.

La danse est un art du vivre ensemble ; notre pratique relie. Partout, auprès des personnes : enfants, personnes âgées, dirigeants d’entreprise, fonctionnaires, détenu.e.s, salarié.e.s, professions libérales, étudiant.e.s, demandeur.se.s d’emploi, nous, chorégraphes, permettons la reconnexion à soi, et aux autres.

En ce sens, nous réaffirmons un idéal de solidarité et de collaboration entre tous les membres de la société.

Si le métier du chorégraphe a trois aspects, alors l’action du syndicat s’applique à chacun d’eux. Nous défendons l’idée que chaque aspect puisse s’exercer séparément.

Chorégraphe auteur

Nous avons remarqué la difficulté de trouver une vision commune de ce qu’est l’auteur chorégraphe, qu’il soit lié à la direction d’une compagnie ou pas.

Nous attachons une grande importance au statut de l’auteur, c’est à dire à la personne ou au collectif qui, à partir de son rapport au monde, émet l’idée première, quelle que soit la manière dont il ou elle développe cette pensée jusqu’à sa réalisation.

Cela traduit pour nous la nécessité de travailler encore et encore à ce que le processus créatif chorégraphique soit pris en considération à sa juste mesure.

Cette revendication s’inscrit dans un temps long auprès des ministères, et avec la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques (SACD), afin de défendre nos libertés et nos droits. De plus, être chorégraphe n’est pas nécessairement lié à la direction d’une compagnie.

L’un de nos rôles est de faire se rencontrer nos aspirations communautaires profondes et la réalité du monde chorégraphique, en initiant une proximité et l’échange entre tous les corps de métier qui contribuent à l’œuvre chorégraphique.
Nos collaborations étroites avec le Syndicat National des metteurs en scène (SNMS), les EAT (écrivains auteurs de théâtre), l’union des scénographes (UDS) l’union des créateurs lumière (UCL), le Syndicat National des Arts Vivants (Synavi), et le Syndicat des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac) en sont des exemples.

Chorégraphe travailleur

Conscient des mutations du travail (hyper-flexibilisation, rationalisation des modes de production), et du marché concurrentiel à l’intérieur duquel nous sommes enchâssés, Chorégraphes Associé.e.s a pour mission d’être initiateur de rencontres, débats…

Chorégraphe transmetteur

La transmission de nos œuvres fait partie intégrante de notre métier ; elle requiert des compétences spécifiques : pédagogiques et de communication notamment.
En raison de la polyvalence de ce métier de chorégraphe, le syndicat œuvre pour le développement de l’accès à la formation en collaboration avec l’Afdas, opérateur de compétences (OPCO). Chorégraphes Associé.e.s travaille également à la reconnaissance, auprès des ministères de la culture et du travail, d’un référentiel métier décrivant les différents aspects de celui-ci.

Mais la transmission peut aussi être un axe de développement interne pour notre syndicat, qui réunit aujourd’hui 4 générations de chorégraphes ; conscients de cette richesse, nous envisageons de structurer un réseau de mentoring pour que les plus jeunes bénéficient de l’expérience, des connaissances et du réseau des plus expérimenté.e.s.

Nous nous employons à développer l’inter-régionalité en mobilisant des chorégraphes partout en France. Conscient de la place grandissante que l’Europe occupe dans les politiques culturelles, nous avons le souhait de fédérer une communauté internationale autour de la création chorégraphique.

Fonctionnement

Cette rencontre a permis de réfléchir à la manière dont le Conseil d’Administration pourrait répartir les tâches en sollicitant les adhérents sur des missions précises de manière à optimiser son fonctionnement et fédérer l’ensemble de ses membres.

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Bibliographie

M. Alcalde, « Portrait de l’artiste en travailleur », Marges. Revue d’art contemporain, no 02, Presses universitaires de Vincennes, 15 avril 2004, p. 98-99

P. Germain-Thomas, « La politique de la danse contemporaine en France : une construction conjointe des pouvoirs publics et des lieux de programmation », Quaderni. Communication, technologies, pouvoir, no 83, Les éditions de la Maison des sciences de l’Homme, 5 janvier 2014, p. 11-28

L. de Verdalle, « Pierre-Michel Menger, Portrait de l’artiste en travailleur. Métamorphoses du capitalisme », Sociologie du travail, vol. 46, no 2, Association pour le développement de la sociologie du travail, 1er avril 2004, p. 287-289

B. Latarget et JF Marguerin « pour une politique culturelle renouvelée » Domaine du possible/ Actes sud