Communiqué de presse, le 26 juin 2012

Les activités de pratiques artistiques pour la création chorégraphique encore une fois remises en cause.

Les activités de pratiques artistiques pour la création chorégraphique
encore une fois remises en cause.
Depuis longtemps, le secteur chorégraphique innove dans sa façon d’appréhender la
création : Nouvelles pratiques artistiques, processus de création avec les publics, ateliers
de recherche, diversité des espaces scéniques, décloisonnement des disciplines,… Les
acteurs chorégraphiques ont toujours ouvert leurs horizons et diversifié leurs méthodes
pour créer.
Pour de nombreuses compagnies, l’application de la convention collective du secteur
public est un véritable casse-tête. Mais parmi toutes les contraintes administratives et
économiques, le chapitre chorégraphique offre une bouffée d’oxygène en incluant toutes
ses activités professionnelles dans le temps de travail du danseur.
Le syndicat Chorégraphes Associés avait salué en 2010 ce progrès indiscutable qui consistait
à reconnaître toutes les spécificités du métier du danseur.
Or il semblerait que ces acquis soient maintenant remis en cause.
Alors que les compagnies subissent des attaques structurelles violentes par la perte
de lignes budgétaires concernant les actions culturelles ou la diminution drastique
d’ateliers de pratique artistique en milieu scolaire. Que va-t-il se passer si les structures
chorégraphiques ne peuvent plus concilier les activités de danse et les répétitions pour
une même création ?
Le syndicat Chorégraphes Associés appelle les acteurs de la danse, de la création et toutes
les organisations professionnelles à défendre par tous les moyens le métier d’artiste
dans sa globalité. Nous refusons les modifications qui viseraient à restreindre l’emploi
de l’artiste chorégraphique et à définir à notre place, les répétitions et les méthodes de
créations pour notre secteur.
Le syndicat Chorégraphes Associés demande aux négociateurs de cette convention collective
et plus généralement aux organismes sociaux d’harmoniser leurs règles de l’emploi afin
qu’elles s’adaptent aux réalités des métiers de la danse en ce début du 21ème siècle.

communiqué de presse, le 31 mars 2012

Le syndicat d’auteurs Chorégraphes Associés soutient l’association micadanses.
Il demande à la Ville de Paris de maintenir le budget de cette structure indispensable dans le paysage chorégraphique de la capitale française.
Nous, Chorégraphes Associés, sommes choqués par la baisse de budget annoncée pour l’association ADDP – Association pour le Développement de la Danse à Paris. Cette action, si elle aboutissait, représenterait une véritable catastrophe pour l’ensemble du secteur chorégraphique.
Micadanses est un relais indispensable pour la transmission des œuvres chorégraphiques. En effet, grâce aux échanges entre chorégraphes, artistes et pédagogues, à tous les niveaux, la danse est entrée au coeur de Paris favorisant ainsi l’accès à de nouveaux publics.
Faits d’hiver, festival de danse à Paris, regroupant six lieux de diffusion indépendants (Théâtre de la Cité Internationale, Théâtre Paris Villette, Théâtre de la Bastille, Maison des Pratiques Artistiques Amateurs, Mains d’OEuvres et micadanses) fait la fierté du secteur chorégraphique parisien. Lui ôter une partie de ses soutiens financiers constitue véritablement un « non-sens ».
Il faut se demander quelle est la motivation des instances de décisions à agir ainsi contre le monde de la danse ?
À un moment où nous avons besoin de solidifier le secteur chorégraphique, alors que des baisses de budgets sont annoncées sur l’ensemble du ministère de la culture, une association comme micadanses à Paris devrait au contraire être mieux soutenue et accompagnée.
Une solution financière doit être trouvée afin que micadanses continue ses missions artistiques à Paris, capitale internationalement connue pour la danse. Cette ville doit continuer à

Edito de Pierre Doussaint, co président de Chorégraphes Associés

Bonjour à toutes et tous,

Meilleurs vœux de réussite pour vos multiples projets en 2012 !

Notre présence remarquée aux Bis 2012 de Nantes a été particulièrement appréciée !

C’est la deuxième fois que nous participons à cette manifestation.

En 2008, nous avions présenté les Chorégraphes Associés au public, nous avions été invité à prendre la parole dans différents débats puis avions organisé une Danse en continu avec des membres des Chorégraphes Associés, des chorégraphes et des danseurs de la région, des artistes membres du SYNAVI. Des images de ce très beau moment sont sur le site.

Cette fois, nous étions « dans » les BIS avec un stand très bien situé : Beaucoup de rencontres très importantes ont eu lieu dont celle avec Messieurs Jean Marc Ayrault et François Hollande. Nous avons fait de nouvelles inscriptions. Nous avons pris des rendez-vous avec les partenaires syndicaux et le Ministère de la Culture mais surtout nous avons animé un débat le jeudi après midi dans le cadre des Parcours organisés par les BIS.

Une centaine de personnes, 7 membres du Conseil d’administration, nos invités : élus, chorégraphes, directeurs de structure, chercheurs pour un temps de parole utile, avec des questions préparées par le syndicat. Finalement les deux heures étaient trop courtes. Elles nous ont donné envie de continuer à nous engager pour que la parole des chorégraphes puisse s’affirmer, que les revendications, les questions que nous posons, trouvent écho auprès des responsables culturels, du public et des institutions.

Oui, cela vaut la peine d’investir de son temps, de militer auprès du syndicat Chorégraphes Associés !

Nous sortons plus forts, plus déterminés de cette expérience.

D’autres échéances au niveau national comme les élections présidentielles et législatives arrivent à grands pas.

Mobilisons-nous et faisons en sorte que les différents candidats à ces élections s’engagent à donner la place que la danse mérite au sein de notre société.

Pierre Doussaint, co-président du Syndicat des Chorégraphes Associés

communiqué de presse, le 15 février 2012

Laurence Louppe (1938 – 2012)

Une femme engagée au service de l’art chorégraphique.

Sa pensée et son écriture ont accompagné sans relâche les mouvements dansés, les créations chorégraphiques, les actes posés des chorégraphes, les traces des danseurs interprètes et les temps de réflexions partagées autour de la danse.
Elle a été un des vecteurs essentiels de la lisibilité et de la compréhension de cet art en plein essor, de cet art au carrefour des autres arts – un art chorégraphique dont elle a fait un chant poétique aux accents essentiels.

Sa personnalité étonnante, sa voix cristalline, son regard doux et attentif ont croisé nombre d’entre nous, avec toujours ce sourire communicatif et ses questions en rafales : comprendre, nommer, relier, projeter du sens, le tout au cœur d’une écoute et d’un échange privilégié grâce à une qualité relationnelle rare et précieuse.

Voir Laurence déguster un plat d’écrevisses mitonné par Dominique Dupuy, les écouter retracer sans relâche les mouvements de pensée qui les animent et les portent à l’écriture pour l’art chorégraphique, offrir à Laurence un parcours détente sur les bords dentelés de sa Bretagne tant aimée mais méconnue, voilà un temps réactivé au plus proche d’une Laurence Louppe aimée.

Isabelle Lefèvre pour Chorégraphes Associés