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  • SACD et chorégraphe : rôles, rémunération, procédures

    1/ Qu’est-ce que la SACD ?

    La SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques) est une société de gestion collective des droits d’auteurs. Elle a donc pour mission de percevoir et répartir les droits d’auteurs.

    Quand un-e auteur-e devient membre de la SACD, il confie à la SACD la gestion de ses droits d’auteurs pour toutes ses œuvres.

    Dans le spectacle vivant, la SACD assiste les auteurs dans leurs négociations avec les entrepreneurs.

    La SACD a aussi une mission sociale : elle accompagne les auteurs, les conseille et peut leur apporter un soutien financier lorsqu’ils sont en difficulté.

    La SACD a une mission culturelle : elle a différents dispositifs de soutien à la création, à la diffusion et à la formation.

    La SACD est gérée par les auteurs, pour les auteurs. Le Conseil d’Administration est composé d’auteurs dans les différentes branches professionnelles représentées au sein de la SACD : spectacle vivant (théâtre, danse, musique, arts du cirque, arts de la rue, création interactive, humour), audiovisuel (cinéma, télévision, radio).


    2/ Déclaration d’une œuvre

    Pour permettre à la SACD de gérer ses droits d’auteur, l’auteur doit déclarer la création de son œuvre avant sa première représentation.
    Il doit remplir un bulletin de déclaration de l’œuvre. Ce document sert de base à la SACD pour solliciter l’autorisation de l’auteur si nécessaire, et pour calculer les droits d’auteurs versés à l’auteur lors des diffusions de l’œuvre.

    Ce bulletin de déclaration est aussi un contrat entre les différents co-auteurs de l’œuvre. Les auteurs doivent indiquer les modalités de partage de leurs droits lors des représentations.

    Œuvre de spectacle vivant
    Si l’œuvre comprend plusieurs éléments indissociables (chorégraphie, musique, texte…), les auteurs doivent remplir un bulletin œuvre de spectacle vivant. Dans ce cas, l’œuvre forme un tout, et chaque élément de l’œuvre ne peut être présentée séparément des autres éléments.

    Œuvre associée de spectacle vivant
    Si un élément peut être dissocié de l’œuvre et présenté séparément, cet élément est alors une œuvre associée.

    Il faut alors remplir 2 bulletins :
    − le bulletin de déclaration œuvre de spectacle vivant (voir ci-dessus)
    − un bulletin de déclaration d’œuvre associée de spectacle vivant  : il permet alors à l’auteur de l’œuvre associée (musique, texte, mise en scène…) de déclarer leur contribution à l’œuvre «principale».

    «L’œuvre de spectacle vivant» peut ensuite être présentée sans la ou les «œuvres associées».

    La SACD travaille actuellement à la mise en place d’une plateforme de déclaration en ligne qui permet d’adhérer et de déclarer ses œuvres en ligne. Elle sera mise en place au cours du 1er semestre 2016.


    3/ Lors des représentations

    A chaque représentation d’une œuvre, la SACD envoie une facture à l’organisateur pour percevoir les droits d’auteurs, et les reverse ensuite à l’auteur, minorés des cotisations sociales (versées à l’AGESSA) et de la part SACD.

    Lorsque l’auteur est membre de la SACD, toutes ses créations et toutes les représentations de ses créations sont soumises à cette procédure, et toute exploitation de l’œuvre donne droit à rémunération de l’auteur.

    Lorsque l’œuvre est présentée, l’auteur reçoit le 14 du mois un bordereau de droits et un virement. Les droits d’auteurs sont imposables. La rémunération en droits d’auteurs n’empêche pas le producteur de verser à l’auteur un salaire en tant que chorégraphe.

    Néanmoins, il existe désormais une dérogation à la perception des droits. Elle doit rester exceptionnelle et l’auteur doit en faire la demande écrite auprès de la SACD en amont de la représentation. Dans certains cas, notamment en cas d’un contrat de coréalisation où les droits d’auteurs sont à la charge de la compagnie, l’auteur peut faire la demande à la SACD de ne pas percevoir de droits sur cette représentation. (exemple à coréalisation à AVIGNON OFF)

    Cette dérogation est possible sous certaines conditions :
    ‒ la demande doit être faite préalablement à la représentation ;
    ‒ la demande écrite doit émaner de l’auteur ;
    ‒ le producteur est la compagnie de l’auteur ;
    ‒ notion d’économie fragile : il est difficile pour la compagnie de régler les droits d’auteur.


     

    4/ Perception & Rémunération

    La SACD perçoit le montant calculé selon la formule la plus favorable à l’auteur :

    Conditions générales de perception :
    • Paris : 12% des recettes ou du prix de cession H.T.
    • Province et banlieue parisienne : 10,5% des recettes ou du prix de cession H.T.

    Minimum garanti à l’auteur

    ‒ Perception des droits par la SACD en fonction de la musique du spectacle :
    • Si musique originale créée par un compositeur membre de la SACD : la SACD perçoit l’ensemble des droits d’auteur et les répartit en fonction du barême de partage défini par les co-auteurs dans le bulletin de déclaration de l’œuvre
    • Si musique pré-existante : la SACD se rapproche de la SACEM pour connaître son taux de perception, et déduit ce taux de son propre taux de perception (exemple de spectacle à Paris : si la SACEM perçoit 5,5%, la SACD perçoit 12-5,5 = 6,5% du prix de vente ou des recettes de billetterie H.T.).

    Perception des droits par la SACD si tous les co-auteurs ne sont pas membres : même principe que si le compositeur n’est pas membre de la SACD ou si le chorégraphe utilise une musique pré-existante : le taux de perception de la SACD est minoré en fonction de la part des co-auteurs non membres. La SACD ne perçoit que les droits d’auteurs des auteurs membres.

    Il existe des conditions protocolaires. Exemples : accords avec le SYNDEAC. Quand une salle est affiliée au Syndeac, le taux de perception de la SACD est seulement de 10% et la SACD pratique un abattement sur le prix de vente du spectacle.


    5/ Rémunération des auteurs
    Ce pourcentage perçu par la SACD définit la rémunération brute des auteurs de la SACD.

    Pour passer du brut au net, il faut enlever environ 30% qui comprennent :
    Cotisations sociales et fiscales versées à l’AGESSA (voir article 2). La SACD verse la partie obligatoire. Si l’auteur dépend de l’AGESSA pour son régime de sécurité sociale (c’est-à-dire s’il est affilié – voir article 2), il doit s’acquitter lui-même des cotisations supplémentaires (très peu d’auteurs chorégraphiques sont concernés).

    Frais de gestion de la SACD
    • Paris : 9% des droits bruts
    • Territoire français hors Paris : 13% des droits bruts.

    Cette différence s’explique par la charge salariale de la SACD, beaucoup plus importante pour couvrir l’ensemble du territoire français que Paris (3 à 4 personnes pour gérer les droits d’auteurs à Paris, 25 à 30 personnes pour le reste du territoire français).

    Malgré cette explication, si l’on ajoute à cette différence celle liée à la perception des droits entre Paris et le reste du territoire français, la disparité est importante.


    6/ Mission sociale

    La SACD a une assistante sociale qui aide les auteurs en difficulté et appuie leur dossier lorsqu’ils demandent une aide auprès de la Commission Sociale de la SACD. La Commission Sociale est composée de membres du Conseil d’Administration de la SACD. Elle intervient lorsque des auteurs rencontrent des difficultés.

    Par ailleurs, l’assistante sociale peut intervenir dans les démarches administratives et sociales des auteurs (auprès de l’AGESSA, pour leur retraite, etc.).

    Un juriste est à la disposition des auteurs membres de la SACD.

    La carte de membre de la SACD permet aux auteurs membres de bénéficier de tarifs préférentiels négociés avec diverses structures.


    7/ Maison des auteurs

    La Maison des Auteurs offre aux auteurs membres des espaces de travail pour un prix modique : espaces pour l’écriture, bureaux… Pour pouvoir louer un bureau pendant une semaine, il faut en faire la demande à la SACD le jeudi précédent.

    La Maison des Auteurs dispose d’une salle auditorium réservée aux auteurs membres pour présenter leur travail (petit plateau, essentiellement pour des lectures).


    8/ Action culturelle de la sacd

    La SACD soutient la création, la diffusion et la formation par des aides variées.
    Le Conseil d’Administration définit la politique d’aides.

    Le budget de l’action culturelle est essentiellement alimenté par la copie privée : chaque fois que l’on achète un outil pour copier des œuvres à titre privé (CD vierge par exemple), dans le prix d’achat est inclus un pourcentage reversé aux sociétés d’auteurs. Aujourd’hui, ce montant tend à diminuer considérablement, en raison du changement des usages et de la dématérialisation des échanges (on copie de moins en moins sur des supports physiques).

    Le budget d’aides de l’action culturelle de la SACD était en 2012 de 3,8 millions €.

    Les actions financées sont de nature variée : actions d’intérêt général, fonds de création, manifestations labellisées SACD en coproduction avec des festivals, soutiens à des festivals, rencontres professionnelles.

    70% du budget est alloué à des actions communes et globales
    30% du budget est réparti entre les différentes disciplines en fonction des droits perçus par chaque discipline.

    En raison de la faible diffusion de la danse en France, la part de la danse est minime.


    9/ Dépôt d’une œuvre

    Le dépôt d’une œuvre prouve l’existence de l’œuvre à une date précise. Il n’est pas obligatoire.

    Cette démarche ne vaut pas adhésion ou déclaration d’une œuvre auprès de la SACD.

    Le dépôt peut se faire en ligne : www.e-dpo.com

  • Conditions d’exploitation des œuvres par chorégraphe-auteur, producteur, organisateur

    Conditions d’exploitation des œuvres par chorégraphe-auteur, producteur, organisateur

    Les chorégraphes-auteurs sont seuls titulaires des droits sur l’œuvre.
    Un auteur chorégraphique gère donc ses droits comme il le souhaite :
    en direct (seul), par un agent, ou par la SACD. (suite…)

  • Régimes Sociaux des chorégraphes

    Régimes Sociaux des chorégraphes

    Un auteur est une personne qui crée une œuvre, et perçoit (ou non) pour cette activité de création des revenus spécifiques, appelés droits d’auteurs. (suite…)

  • aCD – Association des chercheurs en danse

    aCD – Association des chercheurs en danse

    Cette association créée par et pour les chercheurs en danse s’est donnée pour objectifs de rassembler les chercheurs ayant la danse pour objet d’étude, développer la recherche en danse dans des approches à la fois disciplinaires et transdisciplinaires, promouvoir la reconnaissance de la recherche en danse dans le milieu universitaire, ainsi que dans les milieux artistique, culturel et institutionnel, dialoguer autour des recherches en danse et permettre leur diffusion auprès d’un large public.

    Le site de cette association propose dans son Focus plusieurs journées d’études et colloques en 2016.


    Elle édite la revue Recherches en danse.
    4 numéros sont en lecture sur danse.revues.org
    (être chercheur en danse / Savoirs et métier : l’interprète en danse / Perspectives genrées sur les femmes dans l’histoire de la danse / Danse(s) et politique(s).

    Un appel à contribution sur le thème « la place des pratiques dans la recherche en danse » est proposé pour 2016.

    Les résumés de contribution (de 10 à 15 lignes) sont à envoyer par mail en fichier attaché à : revue@chercheurs-en-danse.com avant le 4 avril 2016.
    Infos  coordination.acd@gmail.com

  • Assises de la Jeune Création

    Assises de la Jeune Création

    Ces assises ont réuni, du 9 avril au 12 juin 2015, plus de 150 acteurs issus de toutes les disciplines artistiques et culturelles dans des lieux emblématiques de la jeune création, partout en France, qui ont débattu des questions de repérage, de formation, d’insertion, de mobilité, de diversité et de solidarités.

    Le 30 juin, au Centre national de la Danse, a eu lieu la journée de clôture de l’ensemble de cette démarche, et de présentation d’une première série de mesures auxquelles elles ont abouti, pour renforcer la formation et l’insertion des artistes, améliorer leurs conditions de vie et de travail, et soutenir les créateurs dans la diversité des pratiques et des esthétiques.

    Le site du Ministère  donne accès au dossier de presse des assises de la jeune création.

    En voici un extrait :

    Comment repérer, former, insérer ou accompagner tous les créateurs en devenir ? Comment ouvrir l’accès aux pratiques, aux formes et aux filières artistiques à une population la plus large possible, et à une génération représentative non seulement de la diversité de la société française, mais également de la mutation des usages et du décloisonnement des pratiques induits par la révolution numérique ? Comment intensifier le lien entre ces pratiques créatives et la société, et œuvrer à leur rayonnement, du local à l’international ? Autour de ces questions, six groupes de travail, rassemblant des représentants de toutes les disciplines (artistes, mais aussi représentants des établissements d’enseignement artistique ou des organisations professionnelles, opérateurs culturels, personnalités qualifiées, etc.), engageront des débats libres et constructifs. Des débats qui se veulent également porteurs des valeurs que la culture contribue à défendre : le désir, l’énergie, le respect, l’ouverture, le métissage, la confiance, la générosité.

    Sur le même site, on peut également télécharger le dossier, Mesures en faveur de la formation, de l’insertion, des conditions de vie et de la diversité des jeunes créateurs.

    Une vingtaine de propositions pour travailler sur l’orientation et la formation / accélérer l’insertion professionnelle des jeunes créateurs / favoriser l’innovation en réseau / améliorer les conditions de vie et de travail des jeunes artistes / œuvrer à la diversité des artistes et des pratiques

  • Manifeste pour un art de vivre, coûte que coûte par les commissaires anonymes

    Manifeste pour un art de vivre, coûte que coûte par les commissaires anonymes

    Ce texte émane principalement d’un réseau de plasticiens. Il prolonge d’autres manifestes des avant gardes artistiques du 20ème siècle :

    À l’artiste Robert Filliou et à nous tous, génies sans talent d’ici et maintenant :

    À présent, il devient nécessaire d’incorporer la leçon de l’art en tant que liberté de l’esprit dans la vie quotidienne de chacun, afin que celle-ci devienne un art de vivre.

    extrait de Teaching and Learning as Performing Arts, 1970, p 23

    RICHES DE ZÈLE ET DE FOUGUE
    Enfants des troubles de l’économie, nous jouissons à l’aveugle du bonheur précaire capitalisé par les générations passées. Nous n’envions ni confort ni sécurité à nos aînés. Mais nous n’avons à ce jour rien de plus à faire fructifier que nos idées. L’enjeu ne serait pas forcément d’en faire un marché, peut-être simplement un commerce de proximité. Conscients des conditions du salarié débordé ou du chercheur d’emploi surqualifié, nous tentons les acrobaties de nouveaux modes de vie, avec ou sans filet.« Quelle époque de merde pour la jeunesse » ressassent les médias. N’en soyons pas certains. Une fois immunisés contre l’effet des lamentations nostalgiques et des crispations conservatrices, il nous reste pour sûr la fougue et le zèle. En trimeurs exaltés, tâchons d’en faire un usage décomplexé.

    PÊCHE A LA TRUITE YOURSELF
    Il y eut la beat generation puis la tweet génération.
    Notre société contemporaine fait de nous des bavards, des impatients et des attentistes. Comment réparer un lave-linge ou pêcher une belle truite aujourd’hui? Là est peut-être le fond du problème : notre génération n’en a massivement ni le temps, ni l’ambition. Et pourtant avec l’objectif de rendre à monsieur tout le monde sa part de maîtrise dans la production des objets et des denrées qui l’entourent, la culture Do It Yourself / Do it Together dépasse le cadre des activités déco du dimanche ; toute reconnaissance gardée pour les tricots et gâteaux de mamie. Faire soi-même serait une toute autre satisfaction qu’assouvir sa consommation. Faire soi-même aujourd’hui s’apparente à un engagement militant : concevoir à nouveau la nature et la valeur des choses, prendre son temps, travailler dans une économie des moyens, partager ses connaissances et expériences sont autant de moyens de devenir à nouveau acteur de sa vie quotidienne. D’après les théories de l’artiste Robert Filliou, nous sommes tous des génies dont les talents acquis, parfois forcés, ont détrôné les intuitions innées. Nous suffirait-il d’oublier quelque talent pour tenter de se débrouiller ?

    DES ARTISTES SANS DISCIPLINE
    Que signifie aujourd’hui le terme artiste ? Un travail, un statut social, un fantasme, une activité ? Et si les pratiques artistiques n’étaient plus seulement la tâche de ceux qui revendiquent le titre ? Activistes, humanistes, jusqu’au-boutistes, idéalistes et autres fantaisistes n’ayant que faire des dénominations,
    reconsidérons l’artiste en « animateur de pensée », figure qu’avait choisie Robert Filliou pour définir son engagement créateur dans des domaines divers, de l’économie à la poésie, de la spiritualité à l’éducation. Celui qui proclama que « l’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art », défendit l’innocence, l’imagination, la liberté et l’intégrité comme les principales qualifications du nouvel artiste. Étendre l’art au concept de la création permanente et omniprésente fut l’œuvre de sa vie ; c’était il y a bientôt cinquante ans. Il rirait de constater encore aujourd’hui les prés carrés de l’art, du design, de la mode ou de l’architecture. Si nous sommes plus que jamais conditionnés par les lois du marché, nous tentons de rester aussi indisciplinés que nos ainés.

    NOUS N’AVONS QUE DU TEMPS LIBRE
    Robert Filliou établit en opposition à l’économie politique, les Principes d’une Économie Poétique, non plus fondés sur des critères de rendement mais sur une nouvelle théorie de la valeur visant la création d’un nouvel « art de vivre ». Il envisageait une nouvelle perception des tâches que doivent accomplir les hommes dans le développement de la société en « passant du travail comme peine au travail comme jeu ». Selon cette conception, les tâches auxquelles nous nous livrons quotidiennement se rapprocheraient d’activités ludiques spontanées, libres et gratuites et non d’une servitude jouissive ou abêtissante. La crise raréfie l’emploi et ce faisant, nous incite à préférer de nouvelles conceptions du travail à l’aliénation du labeur. Nous travaillons le dimanche mais parfois pas le jeudi. Tard le soir mais avec des amis. À l’heure où l’énoncé « je n’ai pas le temps » gangrène les journées, nous capitalisons sur la possibilité d’employer le temps à notre gré. Si nous n’avions en réalité que du temps libre…
    Et vous, que faites-vous dans la vie ?

    Zone Sensible pourquoi ? Peut être parce que comme disait Filliou,
    «L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art…»

    Infos site du laboratoire à ciel ouvert www.zonesensible.org / lescommissairesanonymes@gmail.com

  • Rencontres LAPCOS

    Rencontres LAPCOS

    Rencontres croisées à l’Université de Nice-Sophia Antipolis

    Ces rencontres donnent l’occasion à des psychothérapeutes, psychanalystes de réfléchir avec des artistes.
    Ces journées d’études sont organisées par LAPCOS.

    Le LAPCOS (EA 7278) est un laboratoire interdisciplinaire regroupant l’anthropologie, la psychologie et la sociologie.

    L’interdisciplinarité du LAPCOS doit permettre de parvenir à une meilleure compréhension
    1. de l’interaction entre les processus psychologiques et neuropsychologiques et les variables sociales et culturelles dans les domaines où les membres de l’équipe ont acquis une compétence : comportements coopératifs, stéréotypes, émotions, mémoire, savoirs et savoir-faire olfactifs, phénomènes religieux, processus identitaires, justice organisationnelle, perception de l’avenir,…
    2. de la manière dont phénomènes naturels et phénomènes culturels peuvent se façonner mutuellement.

    Infos – Frédéric VINOT, Responsable du DU Interaction, Art et Psychothérapie – LAPCOS (EA 7278) / 06 11 47 38 51 / www.psychofac.fr
    – Université Nice Sophia Antipolis, U.F.R. LASH, 98, Bd Edouard Herriot – BP 3209, 06204 Nice Cedex 3

  • Territoire Culture – Résidence de Territoire

    Territoire Culture – Résidence de Territoire

    Certaines Régions créent des partenariats de résidence sur leur territoire. Ils sont destinés aux territoires ruraux. Ils sont soutenus par des DRAC.

    Chercher les onglets Culture et Territoire pour découvrir les projets déjà réalisés


     

    Pour exemple, dans la région Midi Pyrénées, voici en résumé le contenu de l’appel d’offre:

    Les Résidences de Territoire, un dispositif de développement culturel territorial initié par la DRAC Midi-Pyrénées. La DRAC Midi-Pyrénées impulse une nouvelle dynamique d’accès du plus grand nombre à l’offre culturelle dans les territoires ruraux, avec une attention particulière portée à la jeunesse.

    La Résidence de Territoire a pour objet de favoriser la rencontre entre les habitants, un artiste, une œuvre et une démarche créative en s’appuyant sur une présence artistique forte et des collaborations avec les acteurs du territoire. La Résidence de territoire s’apparente aux résidences de diffusion territoriale tel que précisées dans la circulaire du ministère de la culture et de la communication du 13 janvier 2006 relative au soutien à des artistes et à des équipes artistiques dans le cadre de résidences. La résidence de territoire est une résidence d’éducation artistique et culturelle. Elle peut intégrer un volet création dans la mesure où la production est participative ; c’est-à-dire en lien avec les habitants.

    « Pour l’artiste ou le professionnel résident, il s’agit, plus particulièrement, de s’engager dans une démarche expérimentale d’action culturelle, et plus précisément d’éducation artistique et culturelle, donnant à voir et à comprendre la recherche artistique qui l’anime ainsi que le processus de création qu’il met en oeuvre »

    La Résidence de territoire vise à développer les synergies, croiser les publics et aller à la rencontre de nouveaux publics. Le public particulièrement ciblé dans ce cadre est le public jeune (scolaire ou non) ainsi que les publics éloignés de l’offre culturelle et artistique.

    Un partenariat entre la DRAC Midi-Pyrénées, le Pays Midi-Quercy et les

    Communautés de Communes du territoire sur des objectifs partagés.

    Télécharger l’appel à projet.pdf et Cahier des charges des Résidences de Territoire.pdf

     

  • SystèmeD(anse) – comité de pilotage

    SystèmeD(anse) – comité de pilotage

    Pour la première fois dans l’histoire de la culture chorégraphique française, grâce à la création de SystèmeD(anse) se retrouvent ensemble l’ACCN, l’A-CDC, Chorégraphes Associés, des Scènes conventionnées danseLAPAS / L’Association des Professionnels de l’Administration du Spectacle ainsi que deux artistes chorégraphiques indépendants pour réfléchir ensemble et mener un travail de dialogue avec les acteurs du secteur.

    Ce travail au long cours ouvre un espace de réflexion important et doit aboutir à des propositions concrètes.


    Les thèmes abordés sont

    • Parcours d’artiste
    > médiation
    > structuration
    > formation continue des chorégraphes

    • Charte de l’Accueil studio

    • Relations aux élus

    Une présentation de ce groupement exceptionnel, et du travail déjà effectué, est prévue pour la Biennale de la Danse de Lyon en septembre 2016.

     

  • Billet d’humeur : On plonge ou on reste sur le bord?

    Billet d’humeur : On plonge ou on reste sur le bord?

    Il se passe quelque chose de passionnant en ce moment chez Chorégraphes Associés.
    Une thématique moteur pour 2016: Corps sensible, corps social.

    Vaste sujet, avec de nombreuses ramifications.
    Ça bouillonne, ça brasse, ça essaime dans toutes les directions.
    Ce mouvement commence à porter ses fruits.
    Nous sommes de plus en plus visibles auprès de nombreuses institutions. Nous sommes fréquemment sollicités lors de réflexions partagées dans des contextes très variés. Vous pouvez suivre sur le site toutes les actions que nous mettons en œuvre.

    Je dis bien : œuvre!
    La notion d’œuvre est au cœur de tout projet artistique mais voit ici son sens s’élargir!
    Les chorégraphes font tomber des barrières. Dans leur approche, finies les définitions qui fractionnent, compartimentent et mettent des échelles de valeur pour ce qui définit la personne humaine: corps, esprit, intelligence, nature, émotions… Cette pensée chorégraphique en mouvement, qui voit plus loin, est moteur pour l’exploration de nouveaux territoires et élargit la notion d’œuvre.

    J’ai d’abord adhéré parce que je me reconnaissais de la communauté des chorégraphes. Plusieurs années plus tard, je me suis présentée au Conseil d’Administration.

    Aujourd’hui, j’y alimente les raisons de mes choix. La danse est mon terrain de jeu, ma manière d’explorer ce qui m’entoure. Étant mon chemin de vie, elle devient métaphore de mes utopies et de mes préoccupations.

    Métisser les langages, explorer les singularités pour dire l’universel…
    Rechercher l’être dansant tapi ou révélé en chacun de nous…
    Créer AVEC le public et non plus seulement créer POUR un public…
    un choix évidemment personnel mais de plus en plus nécessaire!
    Participer de l’évolution du monde de ma position de chorégraphe…
    Mettre en avant la place du corps sensible de chacun dans le mouvement général du corps social.
    Incarner ce que nous sommes chacun pour soi et tous ensemble.
    Croiser, échanger, partager les expériences …
    Être entendue parfois, ne pas être dans le main stream souvent…
    C’est comme ça que je choisis d’œuvrer aujourd’hui!

    Dans tous les terrains explorés, je reste en prise directe avec le quotidien de la vie en le nourrissant de l’élan, de l’indocilité et de la poésie incarnée (au sens de qui prend corps) que porte mon métier.

    Revenons au Conseil d’Administration de Chorégraphes Associés. Nous œuvrons et ouvrons des portes… Et nous travaillons comme des fous! Nous sommes tous bénévoles et nous sommes tous chorégraphes en activité, responsables de compagnies pour certains.

    Ce mouvement, c’est aussi le vôtre.
    Cette dynamique, qui nous rend tous plus présents dans l’espace public, dans les réflexions sur le devenir de la personne humaine, aux côtés des sociologues, urbanistes, philosophes, neuroscientifiques, chercheurs… pourrait retomber par épuisement des troupes actives.

    Nous disposons du même nombre d’heures par jour que chacun de vous pour mettre en œuvre tout ce chantier passionnant, stimulant et exigeant. Plus nous avançons, plus les portes s’ouvrent… Plus nous devrons être nombreux pour répondre à ces invitations, sollicitations. C’est la place du chorégraphe, notre métier à tous, qui en est l’enjeu!

    Faire partie du Conseil d’Administration de Chorégraphes Associés ou être chorégraphe référent sur un territoire n’a rien d’un titre honorifique. Il y a du « taf »! Mais ça vous met en mouvement les méninges et ça agit sur votre manière de créer, croyez-moi!

    Il vous est possible dès maintenant d’être chorégraphe relais, en lien avec le Conseil d’Administration, et d’avoir une délégation pour représenter Chorégraphes Associés lors de rencontres, auxquelles nous ne pouvons nous rendre ; car nous sommes loin ou pas disponibles ou que nous ne maîtrisons pas le sujet.

    N’hésitez pas à vous rapprocher du Conseil d’Administration, à adhérer à Chorégraphes Associés pour avoir accès à la plateforme, outil pensé au service de tous les chorégraphes. Soyez avec nous lors de la prochaine Assemblée Générale prévue le 2 juin à Paris.

    Proposez votre candidature au Conseil d’Administration: c’est vivifiant d’en faire partie.
    Cela vous donne l’occasion de confronter vos approches avec celles des autres, de connaître des parcours différents, de rencontrer des chorégraphes que vous n’auriez peut-être pas croisés.

    Isabelle Magnin, chorégraphe et membre du Conseil d’Administration de Chorégraphes Associés

    Télécharger le bulletin d’adhésion.